Par les cérémonies bouddhiste nous rendons hommage au Bouddha ainsi qu’aux grands Bodhisattva et aux maîtres de la transmission. Par elles nous exprimons notre gratitude, notre humilité et notre compassion et offrons les mérites de notre pratique pour le bien de toutes les existences.
Les cérémonies participent à l’harmonie des pratiquants et en sont l’expression.
Apaiser l’esprit et se libérer de la souffrance
Puissent toutes les existences être libérées de la souffrance et des causes de souffrances
Sommaire :
1. Purification karmique, la cérémonie de Ryaku Fusatsu
2. Personnes gravement malades, la cérémonie du Kito
3. Personnes décédées, cérémonie funéraire
4. La cérémonie d’ordination de Bodhisattva
5. La cérémonie d’ordination de Nonne ou de Moine, Shukke Tokudo
1. Purification karmique, la cérémonie de Ryaku Fusatsu
La cérémonie de Ryaku Fusatsu est la forme actuelle dans la lignée Bouddhiste Zen Sōtō de l’une des plus ancienne cérémonie qui remonte au Bouddha Shakyamuni. Elle est l’occasion de nous repentir de nos erreurs, d’avoir contribué à créer de la souffrance et à s’engager à ne plus recommencer.
Voir ses erreurs est une pratique d’Éveil ; les reconnaître est libératoire.
Pratiquer la repentance, c’est accepter sa responsabilité dans la chaine des causes interdépendantes de l’inter-existence. C’est humblement admettre que l’on est faillible, que l’on a manqué de sagesse, de discernement et de compassion et réaffirmer notre engagement à préserver les règles de vie harmonieuse (les préceptes) et se libérer de nos attachements égoïste.
Cette cérémonie se tient traditionnellement deux fois par mois, le 15 et le 30 ou 31.
Le sūtra de la Repentance
Toutes les mauvaises actions que j’ai commises depuis les temps très anciens, nées de mes désirs, de ma colère et de mon ignorance, produites par mon corps, ma bouche et ma conscience, tout ce mauvais karma qui est sans commencement, je le reconnais à présent et je m’en repens.
2. Personnes gravement malades, la cérémonie du Kito
Dans la tradition du Bouddhisme Zen Sōtō, le kito est une cérémonie dédiée à toute personne atteinte d’une grave maladie physique ou psychique, elle vise à soulager ses souffrances, à l’aider à retrouver la santé du corps et la paix de l’esprit.
Elle se fait à la demande et se réalise après une séance de méditation avec les pratiquants réunis.
3. Personnes décédées, cérémonie funéraire
Par cette cérémonie les moines et les nonnes Bouddhistes Zen Sōtō accompagnent les familles dans leur deuil et rendent hommage au défunt.
La cérémonie d’obsèques peut se tenir au crématorium dans la salle prévue à cet effet avec l’ensemble des personnes présentes, familles, amis et connaissances. Elle peut se tenir également au dojo avec la famille et les pratiquants présents.
Elle se fait à la demande et se réalise après une séance de méditation avec les pratiquants réunis.
Pour ces deux dernières cérémonies :
Œuvrer pour le bien de toutes les existences
Ouvrir son cœur et œuvrer pour le bien de toutes les existences
4. Cérémonie d’ordination de Bodhisattva
Une voie de grande compassion
Dans la tradition du Bouddhisme Zen Sōtō, après avoir exprimés leur engagement, les futurs ordonnés rendent hommage à la lignée des patriarches depuis le Bouddha. Ils font acte de repentance et sont purifiés de leur mauvais karma passé. Ils prennent refuge dans les Trois Trésors (le Bouddha, le Dharma et le Sangha), puis dans les Trois Préceptes Purs. Ensuite ils reçoivent du maître les 10 préceptes des Bodhisattvas, leur nom bouddhiste de Bodhisattva et un rakusu (pièce de tissus traditionnel qu’ils auront cousu et que le maître calligraphie avant de leur remettre).
Les ordonnés s’engagent à préserver et à actualiser dans leur vie les règles de vie harmonieuse (les 16 préceptes) pour aider les existences à s’éveiller et être libérées des causes de souffrance.
Le maître procède à la coupe de la première mèche de cheveux.
Le Sangha réunit accueille les nouveaux ordonnés.
Sagesse et Compassion : les vœux infinis des Bodhisattva
Les quatre vœux
Si nombreux que soient les êtres, je fais vœu de les sauver tous.
Si nombreuses que soient les passions, je fais vœu de les vaincre toutes.
Si nombreux que soient les Dharma, je fais vœu de les acquérir tous.
Si parfaite que soit la voie du Bouddha, je fais vœu de la réaliser.
5. Cérémonie d’ordination de Nonne ou de Moine, Shukke Tokudo
Mettre sa vie au service des Trois Trésors
Cette cérémonie se déroule avec l’ensemble du Sangha réunit autour du ou des futurs ordonnés.
L’assemblée rend hommage à la lignée des patriarches et des maîtres successifs depuis Bouddha jusqu’à aujourd’hui.
Les futurs ordonnés expriment leur repentance. Ils reconnaissent avoir favorisé les causes de souffrance en pensées, paroles et actions. Ils s’en rependent de tout cœur et s’engagent fermement à ne plus continuer. Le maître et ses assistants procèdent à la purification karmique.
Les futurs ordonnés prennent refuge dans les Trois Trésors — Le Bouddha, le Dharma, le Sangha.
Ils reçoivent et s’engagent à protéger les trois préceptes purs – S’abstenir de faire le mal, faire le bien, faire le bien pour les autres.
Ils reçoivent et s’engagent à protéger les dix préceptes :
Ne pas tuer
Ne pas voler
Ne pas avoir de mauvaises conduites sexuelles
Ne pas mentir
Ne pas s’intoxiquer
Ne pas exposer ni commenter les fautes d’autrui
Ne pas se vanter ni abaisser autrui
Ne pas être avare
Ne pas se mettre en colère
Ne pas blasphémer les Trois Trésors
Le maître procède à la coupe de la dernière mèche de cheveux.
Chaque ordonné reçoit des mains du maître son kolomo (robe traditionnelle), son rakusu (pièce de tissus traditionnel qu’ils auront cousu et que le maître calligraphie avant de leur remettre), son kesa (pièce de tissus traditionnel de 7 ou 9 bandes qu’ils auront cousu), son zagu (pièce de tissus pour protéger le kesa lors des prosternations), son ketsumyaku (document officiel calligraphié de la lignée spirituelle du sang, depuis Bouddha jusqu’à l’ordonné), son nom bouddhiste de nonne ou moine, son bol.
Le Sangha réunit accueille les nouveaux ordonnés.